Ménopause précoce : quels sont les symptômes ?

Qui pense à la ménopause avant l’âge de 40 ans ? Pourtant, il arrive que certaines femmes âgées de moins de 30 ans présentent une insuffisance ovarienne primitive, ce qui les empêche de concevoir. Si la fréquence de la ménopause précoce est encore faible, il faut néanmoins souligner qu’il s’agit d’un mal présent. Il toucherait en moyenne 0,1 % des jeunes femmes dans le monde et environ 1 % des femmes en France. Il convient alors de surveiller les signes avant-coureurs et de prendre les dispositions nécessaires pour limiter les conséquences. C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans la suite de cet article.

Quels sont les signes de la ménopause précoce ?

La ménopause précoce se définit généralement comme un arrêt du fonctionnement de l’ovaire avant l’âge de 40 ans. Les symptômes varient selon les femmes. Mais, dans la plupart des cas, on note une perturbation des cycles mensuels et une sècheresse vaginale. Il devient alors impossible à la femme de concevoir, même après une longue période d’essai. Pour certaines, le diagnostic est souvent posé après trois mois d’absence de règles.

Si la situation se prolonge, l’aménorrhée peut s’installer définitivement. Précisons cependant qu’il y a des exceptions. D’après les résultats d’une récente étude, la reprise de l’activité ovarienne reste possible chez une femme sur deux. Selon le cas, on assiste à un retour des menstruations, plusieurs années après le premier diagnostic. D’ailleurs, la production hormonale, l’ovulation et la grossesse sont possibles dans 5 à 10 % des cas.

Pour d’autres femmes, les menstruations varient largement en intensité et en fréquence. Très souvent, la ménopause précoce se manifeste par des signes tels que des troubles vasomoteurs, une variation pondérale, une baisse de la libido, des troubles d’humeurs et des états permanents d’insomnie. Dans certains cas, des troubles urinaires se produisent. Vous ressentirez souvent une forte envie de miction, sans pouvoir le faire vraiment. Plus rarement, les signes de la ménopause précoce peuvent inclure une dépression et des troubles de la mémoire et de la concentration.

Comment est posé le diagnostic de la ménopause précoce ?

Dans la majorité des cas, les causes de la ménopause précoce restent inconnues. Toutefois, des études ont prouvé que certains antécédents familiaux ou médicaux peuvent justifier l’apparition de ce phénomène. Depuis quelques années, les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d’être à l’origine de la ménopause précoce.

Ces substances sont en effet susceptibles de perturber le système hormonal et d’entraîner une insuffisance ovarienne primitive. Les résultats d’une étude scientifique publiés dans la revue « Plos One » ont d’ailleurs prouvé ce fait. Elle a été conduite pendant 10 ans sur environ 1500 Américaines âgées de 61 ans. En janvier 2015, les praticiens ont remarqué que les femmes exposées à ces substances chimiques étaient ménopausées deux à quatre ans plus tôt que les autres.

Les bouffées de chaleur nocturnes associées à l’arrêt des menstruations sont deux facteurs qui poussent souvent les femmes à consulter. Lors de la consultation, le médecin fera une prise de sang pour confirmer la ménopause précoce. Elle se caractérise généralement par de forts taux d’hormones FSH venant du cerveau et de faibles taux d’œstrogènes provenant des ovaires.

En présence de ce phénomène, la commande cérébrale tente en vain de stimuler davantage les ovaires à produire des hormones. Pour corriger le problème, vous devez recourir à une prise en charge qui implique souvent une substitution hormonale réfléchie. À noter que le traitement doit être précoce, adapté et prolongé pour garantir de bons résultats. Chez les femmes de moins de 30 ans, une prise en charge psychologique est bien souvent nécessaire.

En résumé, la ménopause précoce est un phénomène qui doit faire l’objet d’une attention particulière. Ses manifestations sont diverses et il est conseillé de consulter le plus rapidement possible, si vous constatez l’un des symptômes.