La cigarette électronique a déjà été adoptée comme un excellent moyen d’aider le sevrage tabagique. Ce que l’on commence seulement à découvrir, c’est que le vapotage ne mène pas forcément à la cigarette classique. Les jeunes de 17/18 ans qui vapotent auraient en fait 42 % de chance en moins de fumer de vraies cigarettes plus tard.
Des variations importantes d’une culture à l’autre
Le rapport à la cigarette électronique, tout comme celui à la cigarette classique, varie énormément d’une culture à l’autre. Ainsi, des études ont démontré que la cigarette électronique détournait les jeunes de la cigarette dans certains pays, mais d’autres ont prouvé l’inverse dans certains autres pays. Toutes ont mis en avant l’importance du facteur culturel.
Voilà pourquoi une étude française a voulu savoir ce qu’il en était dans l’Hexagone. Ainsi, elle en aurait déduit que les 17/18 ans qui vapotent sont 42 % moins nombreux à fumer plus tard. Néanmoins, l’étude admet une limite, car elle n’évalue pas l’impact des goûts proposés. Effectivement, une marque comme classic wanted propose des dizaines de goûts. Or, il n’est pas exclu que vapoter avec un liquide goût tabac ait un autre impact qu’avec un liquide goût banane.
Les détails de l’étude
L’étude a été menée en interrogeant 44 000 jeunes de 17 à 18,5 ans en 2017. Sur cet échantillon, 21 701 répondants avaient déjà fumé une cigarette ou vapoté, 14 801 répondants avaient seulement vapoté et le reste n’avait jamais fait ni l’un ni l’autre.
Quelques années plus tard, en 2020, 18 495 répondants qui avaient déjà fumé une cigarette classique ont continué à fumer. 46,3 % d’entre eux sont ensuite devenus des fumeurs quotidiens. Chez les vapoteurs, 5 616 d’entre eux ont commencé par la cigarette électronique et 18,7 % ont fini par devenir des fumeurs du quotidien.
La cigarette électronique ne serait pas liée au tabagisme
Depuis son apparition, la cigarette électronique inquiète à plusieurs titres. Son impact sur les jeunes est particulièrement observé, notamment parce que les adolescents sont des consommateurs friands, même si les mineurs n’y ont théoriquement pas accès légalement. Pourtant, il semblerait bien que l’impact de la cigarette électronique soit positif même à ce niveau-là.
Bien sûr, le tabagisme chez les mineurs est un problème. D’autant plus que les fumeurs qui ont le plus de difficulté à arrêter sont souvent ceux qui ont commencé le plus jeune. En revanche, il semblerait bien que la cigarette électronique participe davantage à la solution qu’au problème. Une affirmation qui doit encore être étayée par d’autres enquêtes évidemment.