Le décalottage désigne la rétraction du prépuce. Il intervient par réflexe lors de la miction ou en cas d’érection. Il devrait s’effectuer aisément et sans douleur. Pour les nouveau-nés, l’étroitesse de l’orifice prénuptial représente un phénomène normal. Mais, cela ne doit pas persister au-delà de 5 ou 6 ans.
Découvrez dans cet article les principales raisons d’un décalottage difficile du gland chez un enfant.
Un problème congénital
Le bout du prépuce reste étroit chez environ 96 % des nourrissons de moins d’un an. Cela empêche un décalottage du gland. Cette situation devrait se régler naturellement. La rétraction du prépuce interviendrait alors par réflexe avant l’âge de 5 à 6 ans.
Malheureusement, le phénomène persiste chez certains enfants en l’absence de toute action humaine. On parle alors de phimosis congénital. Face à un tel problème, n’exercez aucune pression sur le gland pour le pousser à sortir du prépuce. Contentez-vous de patienter.
Ne vous alarmez surtout pas si vous remarquez un écoulement de substance blanchâtre ou jaunâtre au niveau du pénis de votre enfant. L’apparition du smegma annonce un décalottage très imminent.
Les conséquences d’un décalottage forcé
Au-delà d’un certain âge, quelques parents paniquent face à la persistance de l’étroitesse de l’anneau préputial. Suspectant à tort une anomalie, ils essaient d’accélérer le processus au lieu de le laisser se dérouler normalement. Ils effectuent donc des manipulations pour pousser le gland de leur enfant à sortir. Ces passages en force répétés provoquent des douleurs et des lésions mineures au niveau de l’anneau préputial. Celles-ci entrainent son épaississement lors de leur cicatrisation. Le bout du prépuce devient fibreux et plus étroit.
Logiquement, cela affecte sa capacité à se rétracter. Cela aboutit généralement à un phimosis acquis. Le gland de l’enfant ne pourra pas décalotter aisément. Dans certains cas, cela s’accompagne de difficultés ou d’infections urinaires récurrentes associées à un écoulement de pus local.
Le décalottage forcé peut aussi provoquer un paraphimosis. Cela se traduit par l’étranglement du gland par le prépuce. Évitez donc systématiquement d’exercer des pressions sur le gland et le prépuce de votre enfant. Lors des toilettes, lavez simplement son sexe à l’eau et au savon doux. Puis, rincez-le correctement pour prévenir toute infection.
Parlez-en au pédiatre ou médecin traitant. C’est lui qui déterminera si la situation requiert une intervention ou non.
Les conséquences de certaines maladies
Les adultes peuvent aussi développer un phimosis acquis. Cela intervient généralement à la suite des pathologies comme la balanoposthite. Cette affection provoque une inflammation du gland qui entraine une contraction des muscles du prépuce. Celui-ci devient alors plus étroit.
Quant au lichen scléroatrophique, il rend la peau préputiale plus fibreuse. Cela peut réduire la capacité de rétraction de votre prépuce. Les hommes diabétiques présentent des risques importants de balanoposthite. Cela les expose davantage au phimosis.
Des solutions efficaces
Ne paniquez pas lorsque vous remarquez un décallotage difficile chez votre enfant. Consultez un pédiatre. Il vous prescrira un traitement médical adapté. En effet, certaines pommades aux corticoïdes permettent de régler définitivement les problèmes de phimosis. Vous les appliquerez durant 3 à 6 semaines au niveau de l’orifice préputial de votre progéniture. Cela assouplira l’anneau. Il retrouvera son automatisme et pourra se rétracter aisément. Cette solution aboutit chez la plupart des patients. E
n cas d’échec, le recours à la chirurgie s’impose. Le professionnel pratiquera une opération pour régler le problème. Il peut recommander une plastie ou une posthectomie. Tout dépendra de la gravité du phimosis. La première technique consiste à agrandir l’orifice préputial. Concrètement, le spécialiste sectionnera l’anneau du gland pour l’élargir avant de le suturer. Quant à la seconde méthode, elle désigne une ablation pure et simple du prépuce. Elle prend aussi le nom de circoncision.